Les élus rechignent toujours...

Publié le par cercledeburrunz.over-blog.fr


La "note" de la LGV passe de plus en plus mal auprès des élus (et donc des contribuables-électeurs)

Le Journal du Pays Basque du 7 octobre 2008 s'en fait l'écho.


Extraits :

Par Sébastien Vaïsse


«On a dit tout et n'importe quoi sur cette question mais ce qu'on a compris aujourd'hui, c'est que l'État ne payait plus mais dirigeait tout.» C'est donc en ces termes que s'est exprimée hier l'adjointe bayonnaise au développement durable et à la vie citoyenne, Martine Bisauta, qui intervenait en tant qu'élu de la CABAB aux côtés de Bernard Causse, Jakes Abeberry, Georges Daubagnat et Michel Poueyts sur l'épineuse question du financement de LGV, ou plutôt des 65 millions qui ont été demandé la semaine dernière à la CABAB.

Dragée plutôt difficile à avaler pour les cinq élus de la communauté d'agglomération, d'autant «qu'il n'a jamais été question d'une participation financière quelconque lors du débat public» a souligné Jakes Abeberry. Pour Bernard Causse ce qui est préoccupant aujourd'hui, «c'est surtout la méthode et le financement qui est prévu, qui tombe comme une massue sur les collectivités locales et qui va, d'une façon ou d'une autre, amputer les projets d'investissements de la CABAB en particulier mais également du département pour les quarante ou cinquante ans à venir (...) Au final c'est le contribuable qui va payer».


Trois millions par an

Concrètement, sur quarante ou cinquante ans, les calculs sont simples : ça veut dire que la communauté d'agglomération devra payer trois millions par an «qui évidemment ne seront pas investis ailleurs» précise Bernard Causse. Au-delà de la CABAB, le département et la région devront également mettre la main à la poche - «sans doute le double pour le département et peut-être dix fois plus pour la région et tout ça, c'est bien entendu le contribuable qui va le payer».

Pour Jakes Abeberry, «ce n'est pas si simple mais nous n'allons pas dire oui comme ça, sans savoir». Car en réalité, ce que dénoncent les cinq élus de la CABAB, au-delà de la somme vertigineuse de 65 millions, c'est surtout l'absence totale d'informations sur le projet. «On est dans le flou le plus complet, on nous demande 65 millions mais on ne sait toujours pas pourquoi. Il y a un manque de transparence évident.»


Dans le flou

On l'aura compris, demeure toujours la question du tracé définitif... En fait, la seule chose de sûre dans cette histoire, ce sont les 65 millions d'euro qui doivent être financés par la CABAB. Sans parler des 26 millions demandés à la communauté des communes du Sud Pays Basque, qui a été informée par fax de la lourde requête financière. À noter d'ailleurs, en ce qui concerne le financement d'une voie de transport ferroviaire par les collectivités territoriales, qu'il s'agit d'une première. «C'est une façon de procédé violente qui arrive brutalement. On nous dit qu'il nous reste un mois ou deux pour décider de payer sans connaître le contenu du projet de manière précise. Aujourd'hui, nous demandons de savoir quel tracé, quelle gare s'il y a une gare nouvelle, pour faire quoi ?» En bref, beaucoup d'interrogations et de questionnements autour de cette nouvelle donne non négligeable dans l'affaire de la LGV.


Enfin, quant aux solutions pour «sortir de la seringue», elles ne se bousculent pas au portillon, puisque «la situation est inédite»...

Publié dans Le débat public

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