Le projet de LGV au Pays Basque

 

Etat des lieux

Aujourd’hui, une ligne ferroviaire relie déjà Bordeaux à la frontière espagnole, notamment en Pays Basque via les villes de Bayonne, Biarritz, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. Cette ligne est mixte, c’est-à-dire qu’elle achemine aussi bien des TGV, des trains de fret et des TER (Trains Express Régionaux), soit une cinquantaine de trains par jours qui circulent entre Bayonne et la frontière à un peu moins de 100km/h.

 

Le projet

L’Etat et RFF ont décidé de la réalisation, au cours des prochaine années de la ligne à grande vitesse (LGV) Sud-Europe-Atlantique (SEA).

Ce projet comporte trois branches : Tours-Bordeaux, Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse. Le premier tronçon Tours-Bordeaux devrait être finalisé en 2017 sur la base d’un contrat de concession signé avec un consortium privé mené par Vinci. Il est prévu également une LGV reliant Bordeaux et Toulouse en moins d’une heure. Ces deux LGV seront dédiées uniquement au transport de voyageurs.

Enfin, Bordeaux sera relié à la frontière espagnole par la construction d’une seconde ligne de chemin de fer d’un coût prévisionnel de 5,8 milliards €. La nouvelle ligne passera par un tronçon commun à la ligne Bordeaux-Toulouse jusqu’à Captieux, puis à l’est des Landes, par Mont-de-Marsan Dax, Bayonne et Biriatou à la frontière espagnole. Pour des raisons peu explicitées, au sud de Dax, la ligne devient soudain mixte (passagers + marchandises), la vitesse de circulation y étant alors limitée à 220 km/h maximum pour les passagers et 100 km/h pour les marchandises. Ainsi, le terme de LGV, appliqué au sud de Dax et pour la traversée du Pays basque, est impropre (voir à ce sujet la rubrique "Fausse vérité : le désenclavement du Pays basque").

 

Les étapes

La réalisation d’une nouvelle LGV passe par un certain nombre d’étapes avant que son lancement ne soit décidé et que les travaux commencent :

- débat public permettant d’informer les citoyens concernés et de confronter les différents points de vue. Le débat public pour la ligne Bordeaux-Espagne a eu lieu en 2006. Il était fondé sur des éléments et données chiffrées fournies par RFF. Ces chiffres, et notamment les prévisions de fret,  ont été totalement démentis par les faits. Au point qu'il a fallu une nouvelle étude du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) pour les actualier (voir sur ce point notre analyse critique du rapport).

- la définition du tracé de la ligne : un tracé de 1000m est tout d’abord défini (cf. carte du tracé) puis ont lieu des sondages géotechniques permettant de déterminer la nature du sol et donc de déterminer le meilleur endroit où faire passer la ligne. En fin de compte, le tracé doit être limité à 300 m de large. Au Pays Basque, les sondages n’ont pas pu avoir lieu, du fait de l’hostilité de la population. Le tracé sera cependant bientôt réduit à 500m sans que les sondages aient été effectués.

- l’enquête publique, décidée par le préfet, réalise une étude d’impact et une étude d’opinion du projet. A l’issue de cette enquête est publiée une déclaration d’utilité publique (DUP).  Cette DUP est le document de base qui permettra l’expropriation et l’indemnisation des habitants se trouvant sur le tracé de la LGV. La DUP pour la LGV basque devait avoir lieu en 2012, elle a été reportée à 2013.

- le gel des terrains, les acquisitions foncières et les expropriations sont les étapes préalables au lancement des travaux qui fait l’objet d’une décision ministérielle. 


Pour en savoir plus, téléchargez notre dossier complet sur la LGV.

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