Fausse vérité : la nouvelle ligne permettra de réduire la pollution
L’augmentation de l’offre ferroviaire pour les passagers n’induira guère de baisse du transport automobile.
Les résidents du Pays basque sont peu susceptibles de renoncer à l’automobile pour leurs déplacements. Qu’on le regrette ou non, force est de constater qu’étant donnée la configuration du Pays Basque et la dispersion de son habitat, l’automobile et le deux-roues resteront encore longtemps les moyens de déplacement privilégiés au Pays basque.
Les projets de TER et de Tram-Trains expérimentés jusqu’à présent ont été peu concluants : seuls 500 à 600 passagers utilisent chaque jour les TER entre Bayonne et la frontière (Hendaye), soit à peine une trentaine de voyageurs par train en moyenne. La ligne est principalement fréquentée en début de matinée et à la fin de la journée de travail. Pendant la journée cependant, les TER sont vides. La liaison Bordeaux-Hendaye est de plus celle qui affiche la baisse la plus importante de fréquentation de toute l’Aquitaine (-9,5% entre 2008 et 2009). Or, dans le même temps, plus de 60 000 personnes utilisent leur voiture sur les mêmes axes.
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2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
2009 |
2010 |
Evolution 2005/2010 |
Bayonne |
866 350 |
902 727 |
910 840 |
931 241 |
902 240 |
877 815 |
+ 1,3 % |
Biarritz |
439 478 |
466 552 |
457 941 |
435 762 |
417 168 |
400 404 |
- 8,9 % |
Saint-Jean-de-Luz |
311 673 |
324 292 |
318 170 |
312 578 |
284 684 |
276 104 |
- 11,5 % |
source : SNCF Aquitaine
Quant à l’impact environnemental, il est beaucoup plus faible qu’on ne l’imagine : par exemple, si le nombre de voyageurs en TER doublait, on ne compterait qu’une diminution de 1% sur les 60 000 véhicules qui empruntent chaque jour la route nationale et l’autoroute. Enfin, on peut s'interroger sur la pollution par passager dégagée par des trains circulant quasiment à vide.