Pour une séparation claire du tronçon Bayonne-frontière

Publié le par cercledeburrunz.over-blog.fr


Un article publié dans le Sud-Ouest du 8 octobre évoque clairement une séparation de la nouvelle ligne Bordeaux-Espagne en deux tronçons : Bordeaux-Bayonne et Bayonne-frontière. Le deuxième tronçon pourrait voire le jour plus tardivement, voire pas du tout, souligne le quotidien régional. Cette séparation systématique nous semble indispensable afin d'appréhender au mieux les réalités différentes des territoires. Elle permettrait peut-être à chacun d'obtenir gain de cause tout en sortant de ce conflit la tête haute.

Le tracé de la LGV sera arrêté le 9 janvier

Le projet de tracé définitif sera au menu d'un dernier comité de pilotage, début 2012. De Bordeaux à Toulouse et à Hendaye.

 Patrick Stefanini, préfet d'Aquitaine, a indiqué hier que le prochain comité de pilotage du Grand Projet Sud-Ouest se tiendrait à Bordeaux le lundi 9 janvier prochain. Il s'agira de la dernière étape de validation à l'échelon régional du projet de tracé définitif qui sera ensuite transmis à Nathalie Kosciusko-Morizet. La ministre des Transports devrait approuver ou non le projet au printemps 2012, probablement avant l'élection présidentielle. Une année serait alors nécessaire pour la réalisation, à l'échelon central et par le nouveau Conseil général de l'environnement et du développement durable, des études d'impact qui seront jointes à l'enquête d'utilité publique qui se déroulera dans le courant de l'année 2014. Dans la meilleure des hypothèses, les travaux pourraient commencer en 2017 pour s'achever en 2022, à condition qu'un financement soit trouvé, ce qui est très loin d'être réglé.

L'épine basque

On sait que plusieurs points sont encore en débat sur les deux futures sections à grande vitesse en Aquitaine. La sortie de la ligne à Agen en direction de Montauban via un tunnel dans la commune de Layrac oudans la commune de Boé devrait être décidée à l'occasion d'une prochaine réunion, courant octobre, présidée par le préfet de région de Midi-Pyrénées. « Les arbitrages sont financiers et environnementaux », a indiqué Patrick Stefanini. La traversée du lieu dit La Ménagerie, à Xaintrailles - toujours en Lot-et-Garonne -, doit aussi être réglée. Mais c'est bien sûr vers le sud, entre Bayonne et Hendaye, que tous les regards sont encore tournés.

Le timing de la concertation sur les dernières propositions de tracé y sera distinct, puisque la population y sera sollicitée du 21 novembre au 3 décembre. « Nous avons pu ouvrir le dialogue avec les élus basques », s'est réjoui le préfet. Il faut dire que ceux-ci sont revenus satisfaits de leur entretien récent avec le secrétaire d'État aux Transports. La création d'un observatoire des trafics qui déterminera quand il sera nécessaire de construire une ligne nouvelle depuis Bayonne, a détendu l'atmosphère.

La ligne nouvelle pourrait finalement être construite en deux phases : avant et après Bayonne, comme on commence à l'accepter du côté de RFF, ce qui était inenvisageable il y a plusieurs mois… ou jamais construite au-delà de Bayonne, comme l'espèrent les opposants au projet au sud, qui jugent les 35 kilomètres de ligne nouvelle entre Bayonne et Hendaye (dont 14 en tunnel ou en tranchées couvertes) parfaitement inutiles.

Insertion paysagère

Les conclusions de l'observatoire éclaireront ultérieurement les décisions. D'ici là, le préfet aura transmis son projet de tracé définitif à Paris. Restent deux points de passage à préciser : l'entrée à Arcangues et l'arrivée sur la Bidassoa.

La quatrième et dernière phase de concertation avec le public qui s'ouvre partout du 10 au 29 octobre (début novembre en Pyrénées-Atlantiques) a pour objet de préciser au public les mesures d'insertion de la ligne envisagée, la localisation des rétablissements de voirie rendus obligatoires par la construction de la ligne, voire les modifications de périmètre de protection d'incendie dans les zones boisées. Comme pour les étapes précédentes, Réseau ferré de France a prévu 170 totems d'information installés dans les mairies qui les ont acceptés.

Rappelons que deux communes basques seulement avaient ouvert leurs portes à ces totems lors des étapes précédentes. Et que 9 000 personnes avaient au total participé, par mail ou par courrier, à la concertation précédente sur les tracés.

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